La révision, mode d’emploi
Une bicyclette à réviser, c’est un peu comme un exam à potasser. Si vous faites ça au dernier moment, ça risque fortement de couiner. Parole de scout. Tout ça pour dire qu’entretenir un vélo est un travail au long cours. En somme, plus c’est régulier, mieux c’est. Ou comme le bougonnait jadis ma mémé, “si tu sers pô d’temps en temps les boulons, les mômes, ça part en saucisson”. Proverbe maison. Je me demande bien de qui elle parlait…
Revenons à nos moutons. Voici deux trois trucs forts pratiques à savoir sur la révision.
De 2 à 24 fois par an.
Bon, je l’avoue, pour le commun des cyclistes, c’est un poil exagéré. Occasionnel, vélotaf, professionnel de la livraison. Disons simplement que le nombre de révisions est directement lié aux kilomètres avalés. Et à votre façon de piloter… Logique. Pour vous donner une idée : si vous pédalez tous les jours pour aller travailler, deux à trois révisions par an sont fortement conseillées. Une au printemps. Une vers la fin de l’année. Puis une quand vous voulez (entre les deux disons). Maintenant, comme il est toujours plus parlant de comparer, dites-vous que certains destriers (fort sollicités) sont inspectés par votre serviteur environ 24 fois dans l’année. Ça fait rêver.
Et sinon, ça sert à quoi ?
Simple. L’objectif premier d’une révision est la sécurité. Car vos chevauchées fantastiques à travers la ville éprouvent votre bicyclette. Un nid de poule par-ci, deux trois pavés par là et peu à peu la visserie se desserre. Du coup, l’idée est de contrôler et serrer tous les points de sécurité assez régulièrement. C’est-à-dire les freins et la direction. Mais aussi de graisser et régler toute la transmission. Chaîne, dérailleurs, plus si affinités. Ah ! J’oubliais… On en profite aussi pour honorer ses pneus d’un petit coup de pression. Car un pneu sous-gonflé rime avec une usure prématurée (et un pilotage à vue de nez).
Un peu de confort que diable !
Le confort, évidemment. Sauf si vous raffolez de la symphonie en UT majeur chaîne et pignons rouillés.
C’est plus économique
Arrêtons-nous sur ce dernier point. Etrange, mais fort intéressant. Je m’explique. Que vous fassiez une révision ou pas, votre vélo n’échappera pas à l’usure. Super… A une différence près, néanmoins : quand on n’y prend pas garde, un souci ou oubli tout rikiki au départ a une fâcheuse tendance à s’accentuer. La fameuse théorie du serrage-saucisson de mémé. Avec comme grands classiques : le fameux pneu sous-gonflé qui use la gomme vitesse grand V. L’axe de roues avec un jeu léger (un simple petit tour de clef) qui se transforme assez rapidement en roue complète à changer. La poisse. Ou encore, le dérailleur mal réglé qui, l’air de rien, éprouve votre chaîne plus qu’à l’accoutumée. Ça et bien d’autres joyeusetés qui, généralement, font regretter de ne pas avoir été plus attentionné…
Allez, bonne route à vous et faites confiance à mémé ! Et puis, si vous voulez faire réviser votre vélo par un expert, faites-appel à Roulez Jeunesse ! ?