C’est LE rendez-vous de les amoureux de la petite reine en ville ! Le Baromètre des villes cyclables 2025 de la FUB (Fédération française des Usagers de la Bicyclette) vient de dévoiler ses résultats, et autant vous dire que ça secoue dans le petit monde du vélo français.
- Le Baromètre 2025 : l’enquête citoyenne qui fait référence
- Le podium 2025 : Grenoble creuse l’écart
- Les grandes surprises de l’édition 2025
- Le grand écart français : champions et lanternes rouges
- La France du vélo en chiffres : bilan mitigé
- Fractures territoriales : la France à plusieurs vitesses
- Vers les municipales 2026 : le vélo devient incontournable
- 8 ans d’évolution : le bilan 2017-2025
- Conclusion : la France du vélo à la croisée des chemins
- Votre vélo a besoin d’attention ?
Le Baromètre 2025 : l’enquête citoyenne qui fait référence
Avant de plonger dans les résultats, rappelons que le Baromètre des villes cyclables est devenu la plus grande enquête citoyenne sur le vélo dans le monde. Cette quatrième édition, menée du 28 février au 3 juin 2025, a battu tous les records avec 334 000 réponses (+21% vs 2021) et 2 646 communes classées.
L’enquête évalue le « climat vélo » selon 5 composantes : sécurité des déplacements, confort du trajet, efforts de la commune, équipement en stationnement et services, plus le ressenti général. Cyclistes confirmés comme débutants, et même non-cyclistes, tous peuvent donner leur avis pour dresser un diagnostic territorial précieux.

Le podium 2025 : Grenoble creuse l’écart
Grenoble conserve sa première place des grandes villes avec une excellente note de 4,37/6 (classe A). La ville iséroise confirme son statut de capitale française du vélo, récoltant les fruits d’années d’investissements dans son réseau Chronovélo.
Strasbourg maintient sa deuxième place (4,15/6, classe B) malgré une légère stagnation. La capitale alsacienne reste la référence des très grandes métropoles, prouvant qu’excellence cyclable et grande taille peuvent faire bon ménage.
Rennes complète le podium (4,05/6, classe B), consolidant sa troisième place. Le trio de tête reste inchangé depuis 2021, mais les écarts se resserrent et la concurrence monte !

Les grandes surprises de l’édition 2025
Les progressions spectaculaires qui donnent espoir
Certaines villes créent la sensation avec des bonds remarquables. Clermont-Ferrand explose les compteurs avec +25% de progression, propulsant la métropole auvergnate dans le peloton de tête. Lyon fait également un carton avec +15% et grimpe à la 4e place – découvrez tous les détails dans notre analyse complète de Lyon au baromètre 2025.
Toulouse n’est pas en reste avec ses +15% également, montrant que les grandes villes du sud rattrapent enfin leur retard. Chez les villes moyennes, Épinal, Bourges et Lons-le-Saunier s’envolent avec environ +20% chacune !
Les petites communes qui donnent des leçons aux grandes
Les plus belles surprises viennent parfois des plus petites communes ! Andernos-les-Bains (Gironde) décroche la note exceptionnelle de 4,52/6, suivie de Bretignolles-sur-Mer (Vendée, 4,45) et Val-de-Reuil (Eure, 4,44).
Ces communes littorales ou très engagées obtiennent des scores qui feraient pâlir d’envie les plus grandes métropoles. La preuve qu’avec de la volonté, on peut créer un paradis du vélo même dans une petite ville !
Le grand écart français : champions et lanternes rouges
Paris progresse mais reste perfectible
La capitale remonte à la 11e place des grandes villes et passe enfin en climat « plutôt favorable » (classe C) avec 3,67/6. Les Parisiens reconnaissent les efforts de la mandature Hidalgo (note A+ pour l’action municipale), mais pointent encore carrefours dangereux et manque de stationnement. Les détails complets dans notre analyse des résultats parisiens.
Lille signe son come-back
Lille effectue un joli retour en intégrant le top 10 national avec environ 3,6/6 (classe C). Après un creux en 2021, la capitale des Flandres récolte les fruits de ses zones 30 et premiers aménagements cyclables.
Marseille s’enfonce, le Sud-Est décroche
Marseille confirme tristement son statut de lanterne rouge avec une note catastrophique de 2,3/6 (classe G). Dernière des 37 grandes villes et 2529e sur 2646 communes nationales ! Malgré son plan vélo 2019, la cité phocéenne n’arrive pas à décoller.
Plus largement, tout le quart sud-est (PACA, Corse) décroche du reste de la France. Aucune commune de PACA n’atteint la classe A, un paradoxe climatique quand on sait que le soleil méditerranéen se prêterait parfaitement au vélo !

La France du vélo en chiffres : bilan mitigé
Une mobilisation record mais des progrès à pas comptés
Les chiffres de participation témoignent de l’engouement : 334 000 réponses (+20% vs 2021), 51% de femmes participantes (+19% de participation féminine), et même 31 000 non-cyclistes qui s’expriment sur les freins à la pratique.
Mais le constat national reste sévère : note moyenne de 3,09/6 (climat « plutôt médiocre »), soit seulement +3% vs 2021. 64% des répondants jugent que les conditions vélo sont mauvaises, et 48% estiment que rien n’a changé ces deux dernières années.
Les trois priorités unanimes des cyclistes
L’enquête révèle des attentes claires et constantes :
1. La sécurité avant tout – 75% des cyclistes considèrent que le trafic motorisé gêne la pratique. Le sentiment d’insécurité reste le critère le plus mal noté. Les cyclistes réclament des pistes séparées, des zones 30 généralisées, et la sécurisation des carrefours.
2. Un réseau continu et cohérent – Fini les pistes qui s’arrêtent au milieu de nulle part ! 2 553 lieux précis nécessitant des aménagements ont été identifiés dans 700 communes. Les cyclistes veulent pouvoir traverser leur ville sans discontinuité.
3. Du stationnement sécurisé – 1 344 emplacements prioritaires manquent d’arceaux ou parkings vélos selon les répondants. Impossible de développer la pratique sans résoudre l’équation du vol !
Si vous cherchez à bien protéger votre vélo contre le vol, nos guides peuvent vous aider à choisir le bon antivol.
Fractures territoriales : la France à plusieurs vitesses
Le baromètre révèle des écarts géographiques saisissants. L’Ouest et le Nord dominent avec la Bretagne, les Pays de la Loire et l’Alsace en tête. L’Est maintient son excellence historique avec Strasbourg en locomotive.
À l’inverse, le Sud-Est méditerranéen accumule les mauvaises notes. Cette fracture « Atlantique vs Méditerranée » interroge : pourquoi les territoires ensoleillés, a priori favorables au vélo, peinent-ils tant à développer sa pratique ?
La dualité urbain/rural s’accentue également. Les grandes agglomérations progressent grâce à leurs investissements récents, mais de nombreux bourgs stagnent, faute d’accompagnement et de moyens.
Vers les municipales 2026 : le vélo devient incontournable
Un mandat citoyen pour les futurs élus
Avec 334 000 participants, le baromètre constitue un véritable mandat citoyen pour le vélo. À six mois des élections municipales, impossible pour les candidats d’ignorer ces résultats ! Dans de nombreuses villes, 20 à 40% des habitants pratiquent régulièrement le vélo – autant d’électeurs sensibles à ces enjeux.
Les leçons pour réussir sa politique vélo
Les villes bien classées partagent des points communs : volonté politique forte, investissements soutenus, approche systémique (pas seulement des pistes mais aussi stationnement, apaisement…), et concertation avec les usagers.
À l’inverse, celles qui stagnent souffrent souvent de manque de vision d’ensemble, conflits d’usage non résolus, discontinuités dans le réseau et sous-estimation des besoins en stationnement.
Si vous envisagez de vous mettre au vélo, ces territoires exemplaires montrent qu’une pratique agréable et sûre est possible !
8 ans d’évolution : le bilan 2017-2025
Depuis la première édition, la participation a triplé (de 110 000 à 334 000 réponses) et le nombre de communes classées a été multiplié par 8. Le baromètre couvre désormais des grandes métropoles aux petits villages ruraux.
Côté progression, la note moyenne nationale est passée de ~2,7 en 2017 à 3,09 en 2025. Soit +0,3 point en huit ans – des progrès réels mais très lents au regard des enjeux climatiques et de santé publique.
Grenoble a pris le leadership à Strasbourg en 2021, tandis que Marseille occupe malheureusement le bas du classement depuis le début. Ces constantes montrent que les politiques cyclables s’inscrivent dans la durée !
Conclusion : la France du vélo à la croisée des chemins
Le Baromètre 2025 dresse un portrait contrasté mais encourageant. Les progrès existent – participation record, féminisation de la pratique, quelques villes qui décollent – mais restent insuffisants face aux enjeux.
Certains territoires prouvent qu’un climat vélo excellent est possible, d’autres accusent un retard qu’il faudra rattraper. La dynamique est lancée : aux élus de 2026 de transformer cette mobilisation citoyenne sans précédent en actes concrets !
Pour découvrir les analyses détaillées des grandes métropoles :
- Lyon : une progression spectaculaire au baromètre 2025
- Paris : entre progrès et défis persistants
- Nantes : une stagnation qui interroge
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