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Assurance : les règles d’or pour bien protéger son vélo

Temps de lecture : 7 minutes

Le cauchemar n°1 du bon cycliste ? Vous l’avez dans le mille : c’est le vol de vélo qui connait un vrai boom ces dernières années. Devenu une discipline olympique par chez nous, le vol et la casse des vélos sont de vrais fléaux. Selon la FUB (Fédération française des usagers de la bicyclette), la France comptabilise environ 500 000 vols de vélo chaque année. Si les cyclistes les plus malins ont trouvé mille et un moyens de ne pas se faire voler ou accidenter leurs précieux, lorsque une collision fâcheuse ou un vol se produit, il faut bien admettre qu’avoir une solution pour se faire rembourser et récupérer un nouveau vélo au plus vite, c’est plutôt cool.

Comment protéger son vélo en cas de vol, d’accident ou de casse chez vous ? Est-ce qu’il faut souscrire à une assurance spécifique ? Peut-on compter sur sa responsabilité civile ? Roulez Jeunesse vous accompagne dans la jungle des assurances pour comprendre comment protéger son vélo contre les sinistres et ne pas paniquer en cas de pépin !

Accidents ou sinistres à vélo : sortez couverts !

Est-ce que je dois obligatoirement souscrire à une assurance ?

Réponse de Normand : ça dépend ! L’obligation de souscrire à une assurance dépendra du type de vélo avec lequel vous circulez. Si vous roulez avec un vélo classique sans assistance électrique ou un vélo à assistance électrique dont la puissance ne dépasse pas 250 w, vous n’êtes pas obligé de souscrire à une assurance spéciale et pouvez vous contenter d’une simple assurance responsabilité civile pour couvrir dégâts et accidents. En revanche, si vous roulez au guidon d’un VAE « speed bike » dont la puissance du moteur dépasse 250 w ou qui turbine à plus de 25 km / h, vous êtes soumis à l’obligation d’assurance responsabilité civile.

Spoiler : si vous provoquez un accident avec votre bicyclette et que vous n’avez souscrit aucune assurance responsabilité civile, c’est VOUS et personne d’autre qui devrez assumer la réparation des dommages causés aux victimes. Morale de l’histoire : même si vous n’êtes pas un danger du guidon, petit conseil : assurez-vous au minimum d’avoir une assurance responsabilité civile pour couvrir les frais des accidents dont vous pouvez êtes responsable.

💡 Un désagrément subi à vélo vous affecte ? Il existe des garanties complémentaires aux responsabilités civiles pour couvrir vos propres dommages. C’est le cas de la garantie accidents de la vie, la garantie protection juridique ou la garantie vols et dégradations.

L’option de l’assurance habitation : c’est suffisant ?

En général, votre contrat d’assurance multirisques habitation vous garantit une couverture en cas de vol de vélo à l’intérieur de votre logement. Evidemment, il y a des conditions, sinon ce serait trop fastoche. Vous devez prouver que votre vélo est stationné dans un lieu fermé et sécurisé (comme une cave ou bien un garage privatif accolé à votre domicile) et protégé par un antivol. Attention, plusieurs assurances vous demanderont des photos pour prouver les conditions de stationnement du vélo en cas de vol…

Ici, peu de chance que l’assurance habitation classique fonctionne !

En cas de vol de vélo déclaré à l’extérieur, vous pouvez vous asseoir sur l’assurance habitation classique qui ne vous aidera pas. Pour vous assurer que votre vélo est protégé vous l’utilisez et le stationnez en dehors de votre lieu d’habitation, vous avez deux choix :

  • renforcer les garanties de votre assurance habitation en ajustant votre contrat,
  • souscrire un contrat spécifique pour assurer votre vélo.

💡 Depuis le 1er janvier 2021, si vous êtes l’heureux possesseur d’un vélo neuf ou d’occasion acheté chez un professionnel, sachez que ce dernier est obligatoirement marqué pour faciliter sa restitution en cas de vol. Le gravage (identification du vélo) est opéré par les commerçants dans le Fichier National des Cycles Identifiés (FNUCI). Si ça peut dissuader un ou deux voleurs, on est preneur !

Souscrire une garantie complémentaire pour un vélo, ça consiste en quoi ?

Vous stationnez votre vélo en ville pendant que vous sirotez un petit kawa vous ou faites une chute spectaculaire en évitant un chien téméraire qui traverse le passage piéton ? C’est dans ces situations que la garantie complémentaire intervient.

Voici ce qu’elle peut inclure :

  • La couverture contre le vol (partout) : Votre vélo n’est plus uniquement protégé lorsqu’il est chez vous. Avec une garantie complémentaire, il est également couvert s’il est volé en pleine rue, à la sortie du bureau, ou même pendant que vous faites du shopping. Vérifiez tout de même toujours les conditions : souvent, un antivol de haute qualité est exigé pour que l’assurance fonctionne.
  • La protection contre les dommages : Que vous ayez pris une gamelle en tentant un wheeling mal maîtrisé ou que votre vélo ait été renversé par une voiture, cette garantie prend en charge les réparations, voire le remplacement de votre vélo en cas de gros pépin.
  • L’assistance en cas d’accident : Certaines garanties incluent une assistance dépannage si vous vous retrouvez en rade avec un vélo endommagé. Imaginez un service de remorquage pour vélo, c’est ça l’idée !
  • La responsabilité civile renforcée : Si vous percutez malencontreusement un piéton (ou un autre cycliste) et que vous causez des dommages matériels ou corporels, cette garantie complémentaire peut prendre en charge les frais qui en découlent, évitant ainsi que votre porte-monnaie ne prenne un coup sévère.
  • L’assistance juridique : En cas de litige suite à un accident ou un vol, cette garantie vous aide à couvrir les frais juridiques, pour ne pas vous retrouver seul face à un litige.

Vous dévalez les rues à fond au guidon d’un Speed Bike ? Il va falloir faire chauffer la CB autant que le moteur de votre bolide car ce type de deux roues n’est pas pris en charge par votre assurance habitation ! Vous devrez donc souscrire à un contrat dédié deux roues, qui comprend une responsabilité civile spécifique.

Souscrire à une assurance vélo spéciale en cas de vol : est-ce que ça vaut le coup ?

Couverture vélo : comment ça marche ?

Que votre vélo soit victime d’un vol (la hantise de tous les cyclistes), ou d’un accident, avoir une assurance qui lui est dédiée est une bonne idée. Le tout est de bien choisir l’assurance et de ne pas vous faire embobiner par des clauses obscures.

Côté couvertures spéciales, deux types d’assurances vélo existent :

  • les assurances pour vélos “classiques” (musculaire ou VAE) : celles-ci couvrent les vols (partout à condition que le vélo ait son petit antivol), dommages accidentels et la responsabilité civile,
  • les assurances vélo Speed Bikes (dont la puissance du moteur dépasse les 250 w) : tout comme pour les vélos classiques, les assurances destinées aux Speed Bikes protègent contre le vol, mais aussi les dommages aux composants électriques, les pannes électrique (ce qui peut être très pratique lorsque vous vous retrouvez sans batterie au milieu de nulle part) et les dommages causés aux tiers. La responsabilité civile spéciale Speed Bike prend aussi en compte les risques accrus liés à la vitesse et à la puissance du vélo.

Une fois que vous avez choisi la compagnie d’assurance spécialisée, votre vélo sera évalué selon sa marque, son modèle, son ancienneté et son prix d’achat. Le vieux biclou de papi sera donc moins cher à assurer qu’un vélo Gravel flambant neuf, logique !

Vous pouvez choisir le niveau de protection souhaité en fonction de vos besoins. Par exemple, une couverture complète incluant vol, dommages et responsabilité civile, ou seulement une protection contre le vol.

Niveau sousous, comme pour toute assurance, vous paierez une prime généralement annuelle, qui dépendra de la valeur de votre vélo, du niveau de couverture choisi, et de votre localisation géographique (certaines zones urbaines sont plus sujettes au vol que d’autres).

Alerte aux exceptions !

Avant de signer quoi que ce soit, pesez le pour et le contre. L’assurance vélo peut offrir une protection très complète (c’est bien), mais cela a un coût (c’est moins bien). Entre la couverture contre le vol, les accidents, les dommages, et la responsabilité civile, il y a de quoi faire.

Attention aussi aux clauses d’exclusions de garantie ! Les assurances ne couvrent pas toujours les vols commis par des experts en découpe de cadenas ****ou les accidents survenus après un saut périlleux improvisé.

3 règles d’or pour ne pas se faire piéger et bien protéger son vélo

Règle n°1 : ne faire confiance à personne

C’est bien connu, les plus gros dangers sont souvent sur votre palier. Votre voisin d’en face qui louche toujours sur votre vélo ? Méfiez-vous ! Mieux vaut être parano que de se retrouver à pied (même si c’est aussi bon pour le cardio). Ne laissez jamais votre vélo sans surveillance, et investissez dans un bon antivol, le genre de truc qui ferait hésiter même un forgeron professionnel. Attachez-le à un point fixe, et de préférence dans un endroit fréquenté, histoire de dissuader les voleurs.

Règle n°2 : lire entre les lignes des clauses de son assurance responsabilité civile avant de souscrire à une assurance vélo

Avant de vous jeter sur une assurance vélo complémentaire, jetez un œil attentif à votre assurance habitation et votre responsabilité civile. Elle couvre peut-être déjà votre vélo, mais sous certaines conditions : lieu, montant, sinistres spécifiques…

Alors, même si c’est relou : relisez bien ces petites lignes de contrat avec attention !

Règle n°3 : savoir comment faire marcher son assurance vélo complémentaire

Le jour où, malgré toutes vos précautions, votre vélo disparaît comme par magie, pas de panique ! Voici la procédure à suivre pour maximiser vos chances de remboursement :

  1. Portez plainte. La première étape est de faire enregistrer le vol auprès des autorités. La paperasse, encore et toujours : ok. Mais c’est indispensable.
  2. Contactez votre assureur. Informez rapidement votre assureur du sinistre. Plus vous agissez vite, mieux c’est.
  3. Rassemblez les preuves. Gardez tous les documents nécessaires : facture d’achat du vélo, photos (on évite les photos dossier de votre bolide avec les roues retournées après des cabrioles de soirées), l’anniversaire, numéro de série… Plus votre dossier est complet, plus votre assureur sera enclin à vous rembourser.

Une fois que vous avez fait tout ça… Vous n’avez plus qu’à toucher du bois massif pour espérer obtenir le remboursement ou la couverture réparant les dommages de votre accident.

🚴🏼 Vous venez de subir un accident de vélo et celui-ci a été endommagé ? Ne restez pas planté là ! Contactez les réparateurs partenaires Roulez Jeunesse qui pourront (à défaut de vous réparer les genoux), réparer votre précieux vélo dans les plus brefs délais. Prenez rendez-vous en ligne dès maintenant..

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