Apprendre à faire du vélo quand on est enfant c’est courant. Bon ou mauvais, on en garde tous un souvenir. Quoi qu’il en soit, c’est le point de départ du rapport que l’on entretient au vélo une fois adulte. On le sait, vous êtes addict à la bicyclette. Et comme dans la vie il existe peu d’addiction aussi saines, on peut comprendre que vous vouliez la transmettre aux petits trublions de votre entourage. Seulement voilà : apprendre, ça s’apprend. Il arrive qu’on ne sache pas comment s’y prendre, ou par où commencer. Pour que vous puissiez apprendre le vélo à un enfant au mieux, on vous donne quelques conseils à ne pas négliger !
1- L’âge idéal pour apprendre le vélo enfant
En soit, il n’existe pas d’âge idéal pour apprendre à un enfant à faire du vélo.
Comme quand il s’agit d’apprendre le vélo à un adulte, le mieux est d’attendre qu’il se sente prêt.
Pour autant, des études ont démontré que les enfants qui se lancent dans la maîtrise du vélo entre 3 et 5 ans se font plus de bobos que ceux qui apprennent autour de 6 ou 7 ans.
Dans les faits, l’apprentissage du vélo peut démarrer dès 1 an et demi, 2 ans si on opte pour :
- Un tricycle, petit vélo à 3 roues avec un guidon et une large selle
- Ou une draisienne, un vélo sans pédale
Dans tous les cas, pour laisser un petit garçon ou une petite fille circuler seul à vélo en ville, mieux vaut attendre au moins ses 12 ans.
Et pour cause, en comparaison aux adultes, les bambins ont une physiologie particulière qui a des conséquences sur :
- leur manière de bouger
- leur équilibre
- et leur force
Les fabricants de vélos pour enfants sont bien au fait de ces spécificités et s’adaptent à ces contraintes.
2 – La sécurité à vélo, surtout pour les marmots
Pour qu’un enfant apprenne à pédaler en toute sécurité, des précautions sont à prendre.
Tout d’abord : le casque. Pour les enfants, il est indispensable d’en arborer un à vélo. Et c’est d’ailleurs obligatoire : tous les enfants de moins de 12 ans doivent porter un casque à vélo, qu’ils soient pilotes ou passagers
On vous l’expliquait, la motricité des enfants étant très éloignée de celle des adultes, ils ont moins de dextérité.
La maniabilité du vélo est plus difficile pour eux. De ce fait, le risque de chute pendant la pratique est réel.
Mieux vaut s’exercer dans des conditions aussi optimales que possible. Et ça tombe bien, il existe énormément de modèles pour vos petit.e.s.
Ensuite, ça peut vous paraître évident, mais on rappel tout de même que le vélo s’apprend hors circulation.
Optez pour un grand jardin, ou une large cour intérieure si vous le pouvez. Les parcs publics font aussi très bien l’affaire.
Enfin, le plus important pour que le poupon soit en sécurité à vélo, c’est de s’assurer qu’il comprenne la fonction et l’importance des freins.
Si on résume :
- Le casque c’est obligé
- Trouvez un endroit sécurisé pour pédaler
- Et insistez bien sur l’importance du freinage
3- Petites roues ou draisienne ?
Dans notre enfance, les petites roues faisaient fureur.
En même temps, on gardait l’équilibre dessus. Du pain béni pour nos parents. On ne risquait pas la chute, et eux ne risquaient pas de voir leurs tympans percés par nos hurlements. Gagnant-gagnant.
Enfin si on veut… Pour les enfants, le retrait des petites roues marque le début de difficultés auxquelles il n’a jamais été confronté. Ce retour à la réalité peut en décourager plus d’un.
En effet, il faut tout réapprendre.
Pour un enfant, il existe 2 difficultés à vélo.
La première : pédaler. Ça, l’enfant qui a été habitué au tricycle s’y connait déjà.
Mais il faut aussi apprendre à tenir en équilibre. C’est là que la draisienne apparaît comme une option préférable aux petites roues.
En effet, si le tricycle permet d’apprendre à pédaler sans se poser la question de l’équilibre, la draisienne fait tout l’inverse.
Or, l’équilibre est le plus difficile à acquérir à vélo pour un enfant. Une fois cette compétence acquise, il n’est pas compliqué de lui apprendre à pédaler.
Le meilleur conseil qu’on puisse vous donner pour éviter les chutes, c’est de bien faire comprendre que le vélo va nécessairement dans la direction vers laquelle on regarde !
4 – Apprendre à faire du vélo en jouant
Il y a des exercices qu’on peut facilement faire passer pour des jeux.
Il faut aussi impliquer l’enfant dans le processus d’apprentissage.
Pour enseigner le principe de la vitesse par exemple, vous pouvez directement lui demander s’il pense qu’il est plus facile “de pédaler vite comme le vent ou lentement comme un escargot”.
Dans un épisode de Tchoupi, ce dernier apprend à faire du vélo « comme sur la route » avec le reste de sa classe.
Notre protagoniste se met à bouder dans son coin (comme beaucoup d’enfants !).
Sa maîtresse ne le force pas à réaliser l’exercice, mais attend qu’il se décide de lui-même à rejoindre le groupe pour recevoir l’enseignement.
C’est absolument la méthode à suivre.
Ici, non seulement la maîtresse de Tchoupi donne une leçon de vélo de façon ludique, mais en plus, elle laisse Tchoupi venir apprendre seulement quand il en a envie.
5 – Bienveillance et positive attitude
Dans la logique du point précédent, il va falloir vous armer de patience, car la meilleure attitude à adopter pour obtenir l’implication d’un enfant, c’est la bienveillance.
Placez vous dans une optique d’écoute.
S’ils sont lassés ou fatigués, rien ne sert d’insister auprès des petits.
Faites des pauses régulières, et n’hésitez pas à proposer des encas ! Ça marche toujours.
Essayez au maximum de rester positif. Comment ? Évitez d’évoquer tout ce qui pourrait mal se passer (les chutes par exemple) pour conserver l’entrain de notre cycliste en herbe.
Les enfants sont des éponges, vous le savez, si vous redoutez un évènement, il le sentiront, et cela pourrait être un frein à l’apprentissage.
Signalez les obstacles pour qu’il puisse les appréhender sans crainte, et faites preuve d’empathie.
Vous aussi vous avez connu cette période où le vélo était une expérience toute nouvelle.
Revenez à ce souvenir pour envisager ce dont votre petit élève aurait besoin.
De même, il y a de grandes chances que votre petit expérimente ses premières gamelles lors de vos sessions. C’est toujours impressionnant, pour lui ou elle et pour vous aussi. On vérifie que tout va bien, on rassure, on rigole même si c’est possible. Et on remonte en selle !
Apprendre à faire du vélo, c’est gagner beaucoup d’autonomie. Vous allez assister à une grande étape de la vie d’une petite personne. Elle comptera beaucoup sur vous, ça vous l’avez déjà compris. On n’est pas là pour vous mettre la pression, mais votre sera primordial dans la réussite de cet apprentissage du vélo. On ne doute pas que vous être votre apprenti cycliste et vous même saurez relever tous les défis qui vont accompagner ce moment charnière. D’autant plus maintenant qu’on vous a adressé nos conseils. N’oubliez pas : sécurité, jeu et bienveillance. Tout va se passer comme sur des roulettes !